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UNE MEILLEURE FORMATION À LA MOTO GRÂCE À DES MESURES LÉGISLATIVES ADÉQUATES (MAI 2012)
Les dispositions de la Directive européenne 2006/126/CE relative à la réforme du permis de conduire pour les cyclomoteurs et les motos ont été transposées dans l’AR du 28 avril 2011 et entreront en vigueur le 19 janvier 2013.
Ces derniers mois,
FEBIAC a participé à la concertation organisée
par le SPF Mobilité au sujet du contenu et de la
durée des formations à la conduite. Le but de cette
concertation était d’apporter une réponse aux exigences
en matière de sécurité routière, en mettant
l’accent sur les connaissances, les compétences et
les habitudes à acquérir. Le secteur des deux, trois
et quatre-roues motorisés soutient cette réforme mais
demande au législateur de se pencher sur plusieurs
points de la Directive européenne n’ayant pas encore
été intégrés dans la loi belge. Globalement, cette
nouvelle réglementation améliorera la qualité de la
formation et permettra aux nouveaux motards de
posséder de meilleures compétences de conduite.
Le nombre d’heures d’auto-école obligatoire sera
environ multiplié par deux.
Permis AM
L’arrêté royal du 28 avril 2011 stipule : “L’âge normal
pour la conduite des véhicules de la catégorie AM proposé
par la directive est de 16 ans, avec la possibilité
d’abaisser l’âge minimal à 14 ou 15 ans. La Belgique
ayant actuellement fixé pour la catégorie A3 l’âge minimum
de 16 ans, il a été conservé.” La formation obligatoire
se composera alors de 4 cours, durant lesquels
l’apprenti motard acquerra également de l’expérience
sur la voie publique. En plus de l’examen théorique, un
examen pratique devra être passé, au cours duquel le
candidat effectuera, en plus des exercices actuels réalisés
sur un terrain privé, un trajet sur la voie publique.
Le permis provisoire sera supprimé et seuls les candidats
qui réussissent la totalité de l’examen seront autorisés à
conduire un scooter ou un cyclomoteur.
FEBIAC demande que la formation puisse être organisée
en groupe de 4 élèves maximum, afin que le coût
de la formation nécessaire reste sous contrôle. FEBIAC
demande aux autorités fédérales d’envisager une
nouvelle fois d’abaisser l’âge à partir duquel la conduite
de ces véhicules est autorisée (comme le prévoit
la Directive européenne et comme l’appliquent déjà
notamment l’Autriche, l’Espagne, la France et l’Italie),
et ce, en partant de la logique suivante :
- Le permis de conduire provisoire sera supprimé
et la formation sera prolongée afin de permettre
aux candidats motards d’acquérir de l’expérience
sur la voie publique.
- Les cyclomoteurs et les scooters seront immatriculés,
ce qui facilitera la verbalisation des infractions
par les forces de l’ordre. De plus, la fraude
à l’assurance sera plus facile à détecter.
- Les chiffres de l’IBSR révèlent que le nombre de
morts et de blessés graves à diminué de pas
moins de 67% entre 1999 et 2009.
125 cc avec permis de conduire B
L’autorisation de conduire un cyclomoteur de maximum
125 cc dont bénéficient actuellement les détenteurs
d’un permis de conduire de catégorie B (en
leur possession depuis au moins 2 ans) reste d’application.
Cependant, ils seront désormais tenus de
suivre une formation pratique de 4 heures. FEBIAC
demande que les auto-écoles puissent organiser
cette formation en groupe de 4 personnes maximum
afin de réduire les frais y afférents.
Ce n’est qu’ainsi que le scooter restera un moyen
de transport alternatif accessible à tous dans un
environnement urbain et qu’il continuera à contribuer
au désengorgement des routes.
Trois-roues motorisés d’une puissance
de plus de 15 kW
L’AR du 28 avril 2011 stipule que “pour la conduite des
tricycles à moteur d’une puissance dépassant 15 kW,
on doit être titulaire d’un permis de conduire catégorie
A, sauf si l’État membre (uniquement sur son territoire
national) préfère qu’un permis B suffise et à condition
d’avoir 21 ans. Il a été opté de ne pas maintenir cette
équivalence et dès lors d’exiger le permis valable pour
la catégorie A pour la conduite d’un tricycle à moteur
de plus de 15 kW”. FEBIAC et les auto-écoles proposent
toutefois de conserver l’équivalence actuelle (uniquement
pour le territoire national, comme le prévoit la Directive
européenne) avec un permis B, à condition que le conducteur
ait au moins 21 ans et ait suivi une formation
composée de 4 cours (sur la base d’une moyenne de
4 heures). Les véhicules de ce groupe hétérogène (dont
certains possèdent deux roues à l’avant et d’autres deux
à l’arrière) se comportent davantage comme une voiture
(stabilité, place sur la chaussée, ...). De plus, ces troisroues
sont davantage considérés comme des véhicules
de loisir. Le secteur soutient cependant l’idée d’imposer
aux conducteurs l’obligation de suivre une formation
d’initiation spécifique afin de leur permettre de se familiariser
avec la maîtrise de ce type de véhicules.
Voici la liste des points généraux avec lesquels
FEBIAC est officiellement d’accord :
- Il sera toujours possible de suivre une formation
complète dans une auto-école et de
rouler avec un permis provisoire.
- La formation pratique consistera en une préparation
aux manoeuvres et à des exercices
sur la voie publique, en vue de la possibilité
de passer l’examen portant sur les manoeuvres.
Les personnes qui réussissent cet examen
peuvent suivre le reste de la formation
dans une auto-école ou obtenir un permis
provisoire (valable pendant 1 an).
- La durée estimée de la formation est de 12
à 14 heures, selon les connaissances préalables
et les compétences du candidat. Le législateur
ne prévoira sans doute aucune durée
minimale pour la formation. La formation se
compose de modules bien précis. Tous les
candidats sont tenus de suivre les 8 premiers
modules, d’une durée d’environ 9 heures. Ils
pourront ensuite éventuellement passer l’examen
“manoeuvres”. Ensuite, les conducteurs
s’exerceront de leur propre initiative avec le
permis provisoire, ou suivront les modules 9 et
10 dans une auto-école (durée estimée : environ
3 heures).