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L’AVENIR DES VÉHICULES HORS D’USAGE SELON FEBELAUTO (MAI 2012)

Organisme chargé de gérer les véhicules en fin de vie en Belgique, Febelauto veille au bon déroulement de la collecte, du traitement et du recyclage des épaves. “Depuis notre naissance en 1999, les centres agréés reçoivent de plus en plus de voitures hors d’usage”, explique Catherine Lenaerts, directrice de Febelauto. “Des mesures s’imposent si l’on veut que nous puissions continuer à faire face.

Nous entendons nous assurer que tout véhicule mis hors service en Belgique aboutisse dans un centre agréé et soit recyclé le mieux possible. Il n’y a pas d’autre moyen pour garantir un traitement sûr et écologique des épaves et de leur donner une deuxième vie. Notre tout nouveau site www.febelauto.be regroupe toutes les informations utiles à l’intention de nos groupes cibles.”

Collecte : chiffres à la hausse

“Si nous considérons le nombre d’épaves collectées depuis juin 2001, nous devons constater que les chiffres évoluent favorablement”, poursuit Catherine. “Autre élément positif : on observe un parallèle entre ces statistiques et celles des nouvelles immatriculations. Grâces aux écoprimes des importateurs, l’acheteur d’une voiture neuve est incité à laisser son véhicule usagé dans un de nos centres.”

Vers les 100%

Si les résultats sont bons, Febelauto regarde déjà plus loin. “Les épaves qui arrivent dans nos centres sont de plus en plus nombreuses mais nous ne nous reposons pas sur nos lauriers pour autant. Nous avons pour objectif de traiter dans nos centres tous les véhicules en fin de vie de Belgique. Pour cela, le consommateur doit savoir qu’il peut nous remettre gratuitement sa vieille voiture. Un véhicule déclassé a de la valeur parce qu’on peut réutiliser des matériaux et des pièces.”

Suivre les mouvements des véhicules

Catherine soulève deux autres points cruciaux. “D’abord, le certificat de destruction doit devenir un document obligatoire. Actuellement, pour radier un véhicule, il suffit de renvoyer la plaque à la DIV. Le propriétaire n’est pas tenu de déclarer le sort réservé à la voiture. Bon nombre de véhicules en fin de vie disparaissent ainsi dans la nature. Pour savoir où ils aboutissent, nous avons absolument besoin d’une traçabilité fermée des mouvements des véhicules. C’est la raison d’être du projet Movibis du SPF Mobilité, mais il n’y a pas encore de calendrier précis.”

“Grâces aux écoprimes des importateurs, l’acheteur d’une voiture neuve est incité à laisser son véhicule usagé dans un de nos centres”

Un programme d’inspection solide

“Deuxième élément important, l’implication de tous les opérateurs. Aujourd’hui, d’après nos estimations, seulement 50% des centres de traitement sont agréés par les pouvoirs publics. Le changement doit passer par un programme d’inspection en bonne et due forme. En région flamande, nous n’avons qu’un inspecteur à mi-temps. Il faudrait plusieurs temps pleins dans chaque région.”

Pionnier de la technologie de post-broyage

Après les chiffres de la collecte, penchons-nous sur ceux du recyclage. “Dans ce domaine, la Belgique fait partie du top européen”, déclare Catherine Lenaerts. “En 2010, nous sommes parvenus à recycler 91% des matériaux dont nous disposions. Nous pensons pouvoir réitérer ce résultat en 2011, notamment grâce à notre technologie avancée de post-broyage (PST – post-shredder technology). Après le broyage de l’épave, les matériaux réutilisables sont séparés par la PST. La Belgique est pionnière dans ce domaine.”

“La Belgique fait partie du top européen en ce qui concerne le recyclage des matériaux, notamment grâce à notre technologie avancée de post-broyage.”

Démontage obligatoire des vitres ?

L’OVAM (Openbare Vlaamse Afvalmaatschappij) est en train d’étudier une autre question : fautil rendre obligatoire le démontage des vitres des voitures ? “Febelauto est prête à contribuer à cette étude, mais tient à souligner que ce démontage représente un risque pour le marché”, commente Catherine. “Actuellement, les vitres ne sont démontées qu’en présence d’une demande du marché. L’opération est confiée à des centres spécialisés, à la requête de certaines marques automobiles. Dans les autres cas, les vitres sont broyées, après quoi la technologie PST génère une fraction ‘verre’ utilisable dans le bâtiment. Le démontage obligatoire risque de désorganiser ce marché. Et c’est peut-être le consommateur qui en fera les frais.” Améliorer la collecte des pneus Parmi les rares pièces automobiles présentant une valeur négative, on trouve les pneumatiques. “Chaque épave remise dans un centre s’accompagne de cinq pneus”, explique Catherine. “L’an dernier, nous avons organisé une campagne à grande échelle. Nous avons recueilli en 2011 une moyenne de 29,9 kilos de pneus par épave, soit 91 pour cent de notre objectif. Le système logiciel que nos centres utilisent pour faire rapport de leur activité comporte un volet distinct consacré aux pneus usagés. Et depuis le 1er janvier 2010, nous travaillons avec Comet Tyre Recycling (CTR), ce qui nous permet d’assurer gratuitement la collecte et le traitement des pneus pour nos centres.”

Les épaves de voitures à l’école FEBIAC

juge primordial de former les jeunes aux métiers de l’automobile. Febelauto y contribue. Dans les centres agréés, les écoles peuvent emprunter un véhicule hors d’usage à des fins didactiques. Il suffit de s’adresser au centre agréé le plus proche. L’école doit cependant se charger du transport du véhicule. À l’issue du prêt (qui peut durer jusqu’à un an), l’établissement d’enseignement restitue le véhicule accompagné de toutes ses pièces au centre agréé. Il va de soi que l’école doit traiter l’épave avec les précautions nécessaires : une voiture hors service est un déchet dangereux. Sur notre nouveau site www.febelauto.be, vous trouverez la liste de tous nos centres agréés ainsi qu’un contrat type de prêt.

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