Vous êtes ici ›Home› Dossiers
LE DÉCRET FLAMAND RELATIF À L’AMÉNAGEMENT DE TERRAINS POUR LES SPORTS MOTEUR (MAI 2013)
Le motocross est un sport moteur solidement implanté en Belgique. Pour preuve, il s’agit de la seule discipline dans laquelle notre pays peut se prévaloir de compter 15 champions du monde ! La popularité du motocross parmi le grand public ne cesse toutefois de diminuer, malgré les nombreux efforts déployés par le secteur (fédérations, industrie, pilotes, organisateurs) pour limiter au mieux les désagréments qui y sont liés.
Si l’on dénombrait autrefois plus de
cent circuits d’entraînement permanents, ils ne sont
plus qu’au nombre de trois aujourd’hui, ce qui met
en péril l’existence même du motocross. En 2009, le
groupe de travail “Red de Motorcross“ a été mis sur
pied après la fermeture d’un énième circuit, à savoir
celui de Neeroeteren. Ce groupe de travail reçoit un
soutien actif des fédérations, de l’industrie, des exchampions
du monde Eric Geboers, Stefan Everts et
Joël Smets, ainsi que de volontaires motivés. Tous les
acteurs restent cependant sur leur faim face au manque
d’infrastructures d’entraînement, dont la nécessité
a pourtant été démontrée.
Un besoin criant d’infrastructures,
la nécessité de décisions de
la part du gouvernement flamand
En 2001, le gouvernement flamand a demandé à
WES de réaliser une étude visant à évaluer la nécessité
d’aménager des circuits d’entraînement permanents.
Cette étude a conclu qu’il fallait au moins un terrain
dans chaque province et que 12 à 15 sites étaient
nécessaires. Le gouvernement flamand a reconnu
cette nécessité dans sa décision du 19 juillet 2002
(VR/2002/1907/DOC_0627Bis) et a confié aux
autorités provinciales le soin de déterminer, à l’aide
d’une carte indiquant les zones de recherche, les sites
susceptibles d’accueillir des terrains multifonctionnels
pour la pratique de sports moteur. Les provinces se sont
acquittées de cette mission en plusieurs phases, mais
aucun nouveau circuit n’a vu le jour jusqu’à présent. Et
ce, malgré la possibilité d’inclure les domaines militaires
et les zones portuaires dans les zones de recherche.
Trop souvent, on brandit l’argument de l’indispensable
“soutien sociétal“ qui paralyse plus d’un
projet en Flandre (cf. la création de parcs éoliens).
Entretenue par les comités d’action locaux, la lutte
qui oppose les provinces et les administrations communales
se poursuit donc. D’ici la fin avril 2013, les
provinces doivent de nouveau présenter une liste de
sites potentiels au cabinet ministériel Aménagement
du territoire, afin de poursuivre des discussions
bilatérales avec les cabinets ministériels Sport et
Environnement. La question étant en suspens depuis
plus de 10 ans, nous demandons aujourd’hui avec
insistance au gouvernement flamand de se décider
à prendre position et à trancher, en chargeant la
Région de choisir les sites afin que les infrastructures
nécessaires aux entraînements et aux compétitions
puissent enfin être aménagées.
Les efforts environnementaux du
secteur
Le groupe de travail “Red de Motorcross” tient à souligner
que le secteur est pleinement conscient de la
problématique environnementale et déploie, depuis
plusieurs années déjà, des efforts considérables pour
limiter l’impact du motocross sur l’environnement :
- À l’initiative du secteur, les plafonds de bruit ont
été abaissés de 8 décibels en 10 ans ;
- Une nouvelle méthode de mesure du bruit a été
adoptée afin de tenir compte des nuisances sonores
à plus grande distance. L’industrie a donc été
contrainte de modifier les motos ;
- La commission Environnement de la Fédération
motocycliste de Belgique (FMB) veille depuis 12
ans à faire respecter le Code Environnement par
les organisateurs, les pilotes et le public ; ce Code
comprend des normes relatives au traitement des
déchets, au placement des installations de sonorisation,
aux équipements sanitaires, etc. .;
- Les pilotes doivent utiliser un tapis spécial permettant
d’absorber l’huile lorsqu’ils travaillent sur
leur moto.
Le secteur du motocross s’implique donc activement
en faveur d’un sport durable dans une
société durable. Sous la direction de nos grandes
vedettes du motocross, le coup d’envoi officiel de
l’action “Des arbres contre le CO2“ a été donné
lors du Salon Auto-Moto 2012. Ces arbres permettront
de compenser les émissions de CO2 générées
par le motocross. En tout, 2 500 arbres ont ainsi été
vendus, aussi bien pendant le Salon Auto-Moto que
dans le cadre de diverses compétitions de motocross.
Une partie de ces arbres a depuis été plantée sous
le slogan “Motocross for Zero CO2“ : au terme de
longues recherches, une solution a pu être trouvée
grâce à la collaboration de l’association Bos+. La
campagne “10 Miljoen Bomen“ (“Dix millions d’arbres“)
permettra de planter 1 hectare de bois à la
périphérie d’Ostende. En mars 2013, Stefan Everts
et son fils Liam ont planté les premiers arbres avec
l’aide d’autres grands champions, parmi lesquels
Eric Geboers (porte-parole du groupe de travail Red
de Motorcross), Joël Smets et Steve Ramon.
Informations complémentaires :
www.motorcrossco2bos.be www.reddemotorcross.be